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tétine [ tetin ] n. f.• 1393; « sein » 1165; de tétin1 ♦ Mamelle (de certains mammifères, notamment de la vache et de la truie). ⇒ 1. pis. — Tétine de vache, ou absolt tétine : morceau de triperie vendu cuit à l'eau.2 ♦ (1834; « bout de sein artificiel » XVIe) Embouchure de caoutchouc (ou de silicone) percée de trous et ajustée à un biberon, que tète le nourrisson. Stérilisation des tétines. Tétine à débit réglable.♢ (1948) Embout de caoutchouc (ou de silicone) ayant la forme d'un mamelon que suce le bébé pour se calmer. ⇒ sucette. Tétine physiologique.
● tétine nom féminin (de tette) Mamelle d'un mammifère. Pièce de caoutchouc percée d'une fente, qu'on adapte à un biberon, pour faire téter un nourrisson. Morceau de triperie provenant de la mamelle.tétinen. f.d1./d Mamelle des mammifères.|| Pis de la vache ou de la truie.d2./d Capuchon en caoutchouc qui s'adapte à l'ouverture du biberon et que tète le nourrisson.|| Objet en caoutchouc de même forme qu'on donne aux enfants pour satisfaire leur besoin de succion. Syn. (Suisse) lolette, (Québec) suce.⇒TÉTINE, subst. fém.A. — 1. Extrémité de la mamelle de certains mammifères (notamment truie et vache). Synon. mamelle, pis2, tette. Le Cochon: (...) Je dormais à l'ombre, le groin posé sur des tetines roses, et j'avais continuellement dans la gorge le goût du lait (FLAUB., Tentation, 1856, p. 578).— BOUCH. Morceau de triperie, pis d'un mammifère, en particulier de la vache. Tétine de vache, de truie. Deux blancs d'une poularde ou d'un poulet, cuits à la broche, que vous hachez bien menu avec de la tétine de veau blanchie (Gdes heures cuis. fr., Grimod de La Reynière, 1838, p. 156).♦ Absol. Tétine de vache. Avicenne conseillait aux nourrices d'ingérer des extraits de tétines (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 739).2. Fam. Bout du sein. Synon. mamelon. Péj. Sein d'une femme qui allaite. Sa femme devenait énorme, un tas à remuer; et elle nourrissait, elle avait toujours Laure pendue aux tétines; tandis que l'autre, la petite belle-sœur, sentait bon la chair jeune, de gorge aussi élastique et ferme que les pis d'une génisse (ZOLA, Terre, 1887, p. 305). Delphine, mamelles en l'air et le fiston pendu à la tétine (GIONO, Manosque, 1930, p. 91).B. — P. anal.1. a) Embouchure de caoutchouc percée de trous, que l'on adapte au goulot d'un biberon pour faire téter un nourrisson. Percer une tétine; stérilisation des tétines. La bouteille (...) au goulot trop épais pour la tétine distendue (BERNANOS, Mouchette, 1937, p. 1298).b) P. anal. Pièce de caoutchouc semblable, montée sur une plaquette munie d'un anneau, qu'on donne aux bébés comme succédané de biberon pour les occuper. Synon. sucette. Le petit couché à la renverse dans une vieille caisse à savon et enveloppé d'un châle déchiré, une tétine au cou nouée au bout d'une ficelle (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 255).2. TECHNOL. Creux, enfoncement, trou provoqué dans une cuirasse par une balle de fusil ou de pistolet ou par toute autre arme offensive lorsqu'elle ne l'a pas traversé. Le coup de fusil qu'il a reçu sur sa cuirasse, y a fait une tétine (Ac.1835, 1878).Prononc. et Orth.:[tetin]. Ac. 1694-1762: tetine; 1798: tétine; 1835, 1878: tetine (id. ds LITTRÉ); 1935: tétine (id. ds Lar. Lang. fr., ROB. 1985). Substitution [e] à [
]. V. téter. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 « sein, mamelle » (1ere Continuation de Perceval, I, 7946 ds T.-L.); b) 1393 tetine de vache (Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 282, 18); 2. a) 1575 « téterelle » (A. PARÉ, Œuvres, XVIII, 35, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 710b); b) 
) 1834 « matière dont sont faits les biberons » (GAUTIER, Préf. à Mademoiselle de Maupin, éd. G. Matoré, p. 51; v. aussi MAT. Louis-Philippe, p. 225); 
) 1867 « embouchure de caoutchouc d'un biberon » (Lar. 19e, s.v. biberon); c) 1948 « sucette que l'on donne au bébé pour l'empêcher de sucer son pouce » (CENDRARS, loc. cit.). Dér. de tette; suff. -ine, v. -in. Fréq. abs. littér.:27.tétine [tetin] n. f.ÉTYM. 1393; « sein », 1165; de tétin.❖———1 (XIVe). Mamelle (de certains mammifères, notamment de la vache et de la truie). ⇒ Pis. || « Cybèle (…) Abreuvait l'univers à ses tétines brunes » (Baudelaire, les Fleurs du mal, « Spleen et idéal », V).♦ Bouch. || Tétine de vache, ou, absolt, tétine : morceau de triperie vendu cuit à l'eau.2 Fam., péj. Sein.———II Cour. (XVIe, Paré, au sens de « bout de sein artificiel, téterelle »; 1834, biberon en tétine incorruptible, Gautier citant des expressions publicitaires → Pessaire, cit. 1; 1867, P. Larousse, à l'art. Biberon, parle d'un type de biberon fermé par un bouchon en forme de mamelon que coiffe un bout de sein dit tétine ou pis de vache préparé).1 Embouchure de caoutchouc d'un biberon. || Percer une tétine. || Stérilisation des tétines.2 Pièce de caoutchouc semblable, sans biberon, qu'on donne aux enfants pour les occuper. ⇒ Sucette (3.).———III (1694). Techn., anciennt. Dépression que provoque dans une pièce de métal, une cuirasse, une balle qui ne pénètre pas.
Encyclopédie Universelle. 2012.
